« Sur la ligne 14, direction Saint-Lazare, cape noire, sac violet, une femme lit La nuit sans fin de Thierry Horguelin. Elle oublie de descendre à Pyramides. » Lignes qui ne figureront jamais sur Locus Solus, le blog du même auteur, sous la rubrique Ce qu’ils lisent, tant Horguelin est modeste (bon, et c’est aussi une question de coïncidence : se trouvait-il ce jour-là dans cette rame du 14 ?). Dommage : sa Nuit sans fin, mince volume publiée par L’Oie de Cravan, est un grand plaisir de lecture. Thierry Horguelin s’amuse assez gravement des coïncidences ratées (« Le contretemps »), des genres littéraires (« La nuit sans fin »), des collectionneurs (« Le grand transparent »), des faussaires (« L’affaire Dieltens ») ; il est subtilement fantastique (le très beau « Trou du souffleur ») et traque les vertiges bientôt surnaturels de la solitude (« L’homme à l’anorak jaune ») avec bien plus d’élégance que nombre d’héritiers auto-proclamés de Borgès, dont on taira par pure lâcheté les noms. Et L’Oie de Cravan publie d’élégants volumes (on envie particulièrement à celui-ci sa couverture ironique et nocturne.) Pour commander, c’est là.
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Et une nuit sans fin dans mon panier littéraire sans fond…
P.S.: Je viens d’apprendre que ce même Horguelin se cache derrière le blog Locus Solus… non mais!
Damned!
Et le même Thierry H. participe encore au Bathyscaphe, avec l’éditeur de l’Oie de Cravan et le photographe de la couverture (euh..ça c’est moi).
Décidément, voici un homme très occupé.
Et votre couverture est sacrément belle (ainsi que votre blog sur fond noir.)
Et nous, ici, il faudrait peut-être qu’on se remette à travailler du poste…
J’en profite pour dire aussi tout le bien que je pense des aventures d’Antoine P., enfin le blog.
D’ailleurs, voilà belle lurette que je dois l’évoquer dans la taverne.
Damned! Mon blog est sans fond et laisse passer les petites perles de la toile.
L’une des plus belles couvertures(quel pouvoir suggestif!) que ma vie de lecteur m’a donné l’occasion de scruter.
Damned encore, je n’ai pas encore été voir au-delà de ce corps dissimulé.
Mais, quoi? comment? mais, c’est trop, vous allez me faire rougir. Enfin, merci.
Moi qui ai pour habitude de lire plusieurs livres à la fois, j’ai fait une exception pour La Nuit sans fin de Thierry Horguelin; j’en ai avalé les sept nouvelles d’une seule lampée, dans une sorte de fébrilité haletante. Cela faisait longtemps qu’une œuvre de pure fiction ne m’avait captivé à ce point. Si dans ce recueil je dois exprimer une préférence, elle ira au Trou du souffleur, qui nous rappelle que l’onde de choc de la poésie produit de bien beaux séismes.